Samstag, 4. Dezember 2021

les institutions derrière l'édition de 1924/5

Une dizaine d'institutions (de l'Etat) ont participé
à la production de l'édition 1924/5 :
le roi
le ministère d'éducation nationale (Sh. Qasr al-ʿAinī)
le collège pédagogique an-Nāṣīriyya (Sh. Qasr al-ʿAinī)
ٱلشـيخ المقأرِئ aš-šaiḫ al-maqāriʾ
l'imprimerie national   the Government Press المطبعة الأميرية à Būlāq
l'office national de l'information géographique   Egyptian General Survey Authority الهيئة المصرية العامة للمساحة à Gizeh
al-Azhar au Caire (al-Qāhira)

J'ai l'impression que l'initiative du projet d'un coran national ‒ l'Egypte pro­clama fin 1914 l'indé­pen­dance vis-à-vis de l'Empire Ottoman ‒ a été prise par le chef du départe­ment Arabe du ministère de l'éduca­tion Abū Mālik Ḥifnī Bey ibn Muḥammad ibn Ismaʿīl ibn Ḫalīl Nāṣif (16.12.1855‒25.2.1919) et que les signatures de deux pro­fesseurs de la Nāṣī­riy­ya (Aḥmad ibn ʿAlī ibn ʿUmar al-Iskandarī (1292‒1357/1875‒1938) and Muṣṭafā (al-)ʿInānī (d. 1362/ 1943)) ne sym­bolise que le poids de la sphère de l'éduca­tion nationale ‒ et pas des madāris et de l'Azhar.
L'imprimerie nationale avait plusieurs fonctions : d'abord la com­position du texte avec des types de plomb désignés par Muḥammad Ǧʿafar Bey (m. 1926).
Après l'impression offset à Gizeh, la reliure à Būlāq
et à la fin : la confirmation de l'absence d'erreurs dans le texte par son correcteur d'épreuves
avec le récita­teur en chef al-Ḥusainī al-Ḥaddād al-Mālikī, avec les trois repré­sen­tants de la sphère de l'éducation natio­nale et le šaiḫ al-ǧāmiʿ al-Azhar Muḥammad Abu'l Faḍl.
Pendant toute une année, on lisait sur le site internet du IDEO:
Le colloque propose une réflexion histori­que sur l’édi­tion du Coran du Caire éta­blie sous l’autorité du comité d’al-Azhar en 1924
Cet axe consiste dans un travail d’archives qui retrace la métho­do­logie du comité d’al-Azhar chargé de mettre en place l’édition du Caire de 1924.
Et après la conférence "The Cairo Edition of the Qurʾān 1924" le directeur du IDEO Fr. Emmanuel Pisani déclarait :
Voulue par le roi Fuʾād, l’édition du Coran du Caire dite de 1924 a été établie sous l’autorité scientifique d’un comité d’al-Azhar. Elle s’est imposée dans l’ensemble du monde arabe
Je pense qu'en 1924 al-Azhar n'avait qu'une autorité religieuse, pas scientifique.
Comme je le vois, il y avait deux sortes de décisions :
L'imprimerie gouvernementale et Ḥifnī Bey Nāṣif décidait que l'écriture devait être simple (sur la ligne de base, sans liga­tures d'empilement, d'espace supplé­mentaire entre les mots) parce qu'ils voulaient que les étudiants des écoles modernes pouvaient lire le livre facile­ment. C'était d'ailleurs l'esprit de l'époque / le Zeit­geist. En 1907 l'imprimerie de Kazan utilisait moins de ligature que dans le siècle avant :
On voit en bas que Bū­lāq avait plus de liga­tures que sont uti­li­sées dans le Muṣ­ḥaf du Roi Fuʾād ‒ on voit aussi que le kasra était sous l'arc final du ḫāʾ (fin de la deuxième ligne)
Avant 1924 il y avait deux manières d'imprimer des maṣā­ḥif: la typographie (avec des caractères /types (mobiles, typo­graphiques ou d'im­primerie) et la litho­graphie qui per­mettait la re­pro­duc­tion des manu­scrits.
Pour le Muṣ­ḥaf du Roi Fuʾād on a typo­graphié le texte une fois, faisait des ajuste­ments sur le papier et le repro­dui­sait après. (Le muṣḥaf de Kaboul et le texte arabe de l'edition bilingue de Hyderabd (1938) étai fait de la même tech­nique.) cf. en anglais
Plus important étaient les décision de Muḥammad ibn ʿAlī ibn Ḫalaf al-Ḥusainī al-Ḥaddād al-Mālikī de ne pas adopter le rasm ottoman, ni celui de Dānī (comme il avait fait al-Muḫalla­lātī en 1309/1890), mais le rasm maro­cain habituel (qui est à peu près celui de Abū Dāʾūd Ibn an-Naǧāḥ).

En plus il adoptait
- les petites voyelles maghrébines de sub­stitution pour allonger une voyelle quand il n'y pas de ḥarf al-madd dans le rasm
- les subdivisions maghrébines des trentièmes (mais sans huitième-ḥizb)
- les hamzat maghrébins de base devant Alif en début de mot (ءادم au lieu de اٰدم)
- que chaque alif au début d'un mots porte ou un hamza ou un waṣla
- la distinction maghrébine en trois sortes de tanwīn (superposé, successif, avec mīm)
- la graphie maghrébine en fin de sourate, qui suppose que la sourate suivante est prononcée immédiatement après (et sans basmala <-> à partir de 1952 avec basmala) : tanwīn est modifié en con­séquence.
- l'absence maghrébine de nūn quṭni.
- qu'on ne note pas si un voyelle écrite est pronouncer court (pratique maghré­bine)
La différenciation du sukūn maghrébin en trois signes était une nou­veauté :
-- le ǧazm sous la forme d'un ǧīm sans queue/arc et sans point pour l'absence de voyelle,
-- le cercle pour "signe toujours à surligner",
-- le zéro pour "signe à surligner ici".
Pour les limites des aḥzāb il suivait al-Muḫallalātī et son propre Saʿādat ad-dāmin fī bayān wa-ʿadd,
les cinq signes de pause sont les siens - l'édition de 1952 gardait les signes, mais les placait fort différement.

Si je ne me trompe pas, aucune des observations de cette pub­lication de blog n'a été faite pendant la conférence de l'IDEO - seul ʿAzīz Ḥilāl a fait des recherches pour sa con­tribution, les autres ne repetaient que des publications d'eux-mêmes ou d'autres.

Freitag, 26. November 2021

Asma Hilali

Asma Hilali bleibt bei ihren Irrtümern.
Hat sie einmal auf der unteren Ebene eines Palimpsests keinen Muṣḥaf entdecken können, bleibt sie dabei, dass es nur "Schreibübungen" waren, auch wenn alle Anderen Teile eines Muṣḥaf rekonstruieren.
Hat sie einmal behauptet, der ägyptische Regierungs­koran von 1924/5 sei unter der Aufsicht eines "Azhar-Kommittee" entstan­den, dann bleibt sie dabei.
Hat sie einmal Gizeh1924 von einem Azhar-Komitee befruchtet ‒
... l’édition du Coran du Caire établie sous l’autorité du comité d’al-Azhar en 1924 et connue aussi sous l’appel­lation « édition du roi Fuʾād ». ... Elle est d’une importance capitale dans la société musul­mane moderne et con­temporaine ... L’édition du Caire met à dis­position des musulmans ... une version du texte coranique qui deviendra progressivement la référence reli­gieuse, liturgique ... la plus populaire dans le monde islamique. Malgré la proli­fération des éditions aca­démi­ques d’anciens manu­scrits du Coran durant les vingt der­nières années, la popu­larité du Coran du Caire n’a jamais été remise en cause. Au contraire, de nom­breuses études sur le Coran utilisent le Coran du Caire comme référence acadé­mique et comme point de com­paraison per­mettant de souligner les particu­larités des anciens manuscrits ... un événement religieux s’adressant aux musul­mans ... Ainsi, l’avène­ment du Coran du Caire a une portée qui dépasse la sphère de la croyance et qui prend sa place dans l’histoire de la civi­lisation islamique : histoire des institu­tions, histoire maté­rielle, histoire de la pensée reli­gieuse et des études isla­miques.
Thématiques du colloque
1) L’imprimerie dans le monde musulman au tournant du XXᵉ siècle
... l’émergence de l’édition du Caire ... l’édition du Caire de 1924 et les raisons pour lesquelles ces mêmes éditions ont été « retirées » ou sont moins connues que l’édition du Caire. Les éditions produites dans d’autres pays comme l’Inde, l’Iran, la Turquie, la Russie, l’Allemagne seront étudiées ainsi que les contextes politico-religieux et les enjeux de leurs apparitions.
2) L’histoire des institutions
L’histoire des institutions et notamment l’histoire d’al-Azhar et du Ministère de l’enseigne­ment ; le processus d’édition du Coran et les modalités de ce travail. Cet axe con­siste dans un travail d’archives qui retrace la méthodo­logie du comité d’al-Azhar chargé de mettre en place l’édition du Caire de 1924. Cet axe se penche également sur le volet éducatif de l’édition du Caire et le lien entre imprimerie et institutions d’enseignement à l’époque post-ottomane.
3) L’histoire des études coraniques
L’histoire des études coraniques et notamment la recherche sur les manuscrits coraniques et la place de l’édition du Caire. Cet axe se penche également sur la question de la canonisation du Coran ainsi que ses traductions et la place de l’édition du Caire au sein de ces questions.
4) La production des muṣḥaf-s
L’impact de l’édition du Caire sur la production des muṣḥaf-s dans le monde musulman. La matéria­lité du livre sera adressée dans cet axe et notamment la calligraphie, la typo­graphie et le style de l’écriture.
5) Les pratiques dévotionnelles
L’impact de l’édition du Caire sur les pratiques dévotion­nelles, la liturgie, la réci­tation et notamment les variantes coraniques.
Méthodologie
... il sera demandé aux personnes sélection­nées d’envoyer 3 à 4 pages résumant leur propos à desti­nation des autres membres de l’atelier (pour le 15 septembre 2021), de suivre l’inté­gralité du colloque et de participer comme « discutant » dans un autre atelier que celui de leur com­munica­tion (et donc de lire à l’avance les documents qui leur seront envoyés à cette fin).
Coordination
Asma Hilali (Université de Lille)
‒ bleibt sie dabei. Ich hatte ihr und den Dominikanern geschrieben, dass es ein solches Komitee nicht gebe, dass es sich um ein Projekt des Erziehungs­ministe­riums handelt, dass ledig­lich von Šaiḫ al-Azhar nach­träglich abgesegnet worden sei. Trotzdem sagt sie zum Auftakt der Konferenz, es sei "unter der Aufsicht der Azhar" entstanden.
Es reicht aber nicht die letzte Zeile vor den Unterschriften zu lesen.
Man sollte das gesamte Nachwort im Blick haben.
Dann sieht man, dass für die Entstehung der Aus­gabe vier Männer (ein Šaiḫ, ein Bey und zwei Herren) zuständig waren.
Als Alles getan war, kommen zwei Männer
für die Richtigkeit und Überprüfung
hinzu: der Chef-Korrektur-Leser der Regierungs­druckerei und der Chef der Azhar.

IDEO in Kairo hat zwar dazugelernt, aber nicht das Ent­scheidende:
Chers amis, Voulue par le roi Fuʾād, l’édition du Coran du Caire dite de 1924 a été établie sous l’autorité scien­ti­fique d’un comité d’al-Azhar. Elle s’est im­posée dans l’ensemble du monde arabe, si bien qu’elle y est sou­vent con­sidé­rée comme l’édi­tion stan­dard du Coran. Elle est ainsi devenue la référence des mi­lieux aca­démi­ques et con­stitue la matrice des édi­tions en possession de très nom­breux musul­mans pour leur vie de prière. Mais la qua­lité attribuée à cette édition est-elle si sûre ? Peut-on vrai­ment parler d’une édition stan­dard ? Dans quel con­texte cette édition a-t-elle vu le jour et quelle était alors son audience ? Cette édition s’est-elle vrai­ment im­posée à l’en­sem­ble du monde isla­mique ? Et d’ailleurs, ce Coran voulu par le roi Fuʾād, est-il bien paru en 1924 ? C’est pour répon­dre à ces questions que s’est tenu pour la pre­mière fois un colloque sur cette édi­tion du Coran. Le MIDÉO de 2024 rendra compte de la qua­lité des dif­féren­tes com­mu­nica­tions dans un dos­sier dédié ...
Nachtrag Mitte 2023
auf dem web site von IDEO ist zu lesen:

4ᵉ colloque de l’Idéo au Caire, 16 et 17 octobre 2021

Comité scientifique : Omar Alí-de-Unzaga (IIS, Londres), Aziz Hilal (Idéo, le Caire), Davidson McLaren (Thesaurus Islamicus, Istanbul), Ahmad Wagih (Idéo, le Caire).

Coordination : Asma Hilali (Université de Lille).

Voir les communications du samedi 16 octobre

Sous l’égide de l’Institut dominicain d’études orientales, dans le cadre du projet Adawāt, a eu lieu dans les locaux de l’Université améri­caine du Caire un colloque international sur « L’édition du Coran du Caire de 1924 » que l’on appelle plus précisément « le Coran du roi Fuʾād » pour le distinguer du « Coran du roi Fahd », dit aussi « Coran de Médine » (1985). Sous la direction scien­tifique de Asma Hilali (Université de Lille), appuyée du conseil scientifique composé de Omar Alí-de-Unzaga (IIS Londres), Aziz Hilal (Idéo) et David­son McLaren (Thesaurus Islami­cus, Istanbul), le colloque voulait poser une première évaluation scien­tifique et une étude con­textuelle et historique de l’édition du Coran du Caire de 1924, qui jusqu’alors n’a jamais béné­ficié d’un tel événement.

Un premier inventaire des maāif

Mohammed Hassan, chercheur au Centre d’étude des écritures et des calligraphies de la Bibliothèque d’Alexandrie a procédé à une sorte d’inventaire des maṣāḥif (singulier muṣḥaf) qui ont existé avant celui de 1924. La plupart de ces maṣāḥif demeurent fragmentaires et on ne connaît ni leurs calligraphes ni leurs copistes.{was ist der Unterschied zw. Schreiber und Abschreiber? In welcher Hinsicht sind die frühen Drucke fragmentarisch. Ein muṣḥaf ist per Definition komplett.} De tous ces maṣāḥif qui marquent le déclin des corans manuscrits {es geht hier um Drucke, nicht um Handschriften}, celui de Riḍwān ibn Muḥammad al-Muḫalla­lātī (1834-1893) est le mieux écrit et le mieux conçu. Mais il n’échappe pas pour autant aux travers des autres maṣāḥif imprimés : mauvaise qualité des papiers d’impression qui compromet une bonne con­servation sur le long terme ; fautes diverses et variées ; absence de ponc­tuation ainsi que des marqueurs indispensables pour une lecture de bonne qualité (taǧwīd) ; marqueurs impliquant une sāǧida (prosternation) ; etc. À noter que malgré les imperfections de ces maṣāḥif, ils ont contribué à la standardisation du muṣḥaf imprimé dont le muṣḥaf du roi Fuʾād ne sera que la continuation.

Puis Ahmed Mansour, chercheur dans le même centre, a proposé d’analyser un muṣḥaf édité dans les imprimeries de Būlāq en 1881. Cela a été pour l’inter­venant l’occasion de revenir sur l’histoire des éditions européennes et occiden­tales du Coran (le coran de Venise, de Flügel, de Kazan… etc.) et sur les premières activités de la maison Būlāq, fondée par Mohammed Ali en 1820. Le muṣḥaf analysé par l’intervenant semble avoir tiré profit de tous les corans précédents, mais il adopte l’écriture ortho­graphique (al-rasm al-imlāʾī) et non pas la graphie osmanienne (al-rasm al-ʿuṯmānī, relatif au calife Othman), alors que cela était le cas pour le Coran dès le VIIᵉ siècle. Notons enfin que ce muṣḥaf est inachevé et ne mentionne pas le nom des sourates.{Leider gab es während der konferenz keine Bilder von Bulaq 1881}

Quelle audience de cette édition dans le monde musulman?

Dans son intervention, Ali Akbar, chercheur à Bayt al-Qurʾān à Jakarta (Indonésie), a évoqué la place du muṣḥaf du roi Fuʾād parmi les maṣāḥif imprimés en Indonésie à la fin du XIXᵉ et au XXᵉ siècle. Le chercheur a indiqué que la plus ancienne édition lithographique date de 1848 et vient de Palembang au sud de Sumatra. D’autres éditions du Coran sont arrivées en Indonésie après cette date, notamment une édition indienne. Ali Akbar souligne que le muṣḥaf du Caire a bien été utilisé en Indonésie. Il a été apporté par des Indonésiens ayant étudié au Caire. Il reste que son usage est très peu répandu.{Lüge!! Ali Akbar vermutet, dass Studenten ein oder zwei Exemplare mitgebracht haben, er hat keines gesehen und von keinem gehört!}

Le dimanche 17 octobre au matin a eu lieu le deuxième panel dirigé par Michael Marx (responsable du Corpus Coranicum au Berlin-Branden­burgische Akademie der Wissen­schaften). La première inter­vention de ce panel a été faite par Necmettin Gökkır, de l’université d’Istanbul, et elle portait sur la réception et la perception du Coran du Caire dans la Turquie post-ottomane. La réception du Coran égyptien était un peu mitigée, nous dit N. Gökkır, étant donné que la première édition du Coran ottoman avait eu lieu en 1874 et avait déjà bénéficié d’une large diffusion dans le monde con­trôlé à l’époque par les Ottomans, dont l’Égypte. Les autorités religieuses turques avaient de ce fait du mal à accepter ce nouveau muṣḥaf, bien qu’ils y reconnaissent {Unsinn!} leur propre style et leur propre méthode d’édition du Coran. Mais ils n’ont vu dans l’entre­prise de Fuʾād qu’une tentative de s’opposer à l’autorité religieuse turque sur le monde musulman.

D’où vient le succès de l’édition du roi Fuʾād dans le monde arabe?

Michael Marx a mis en per­spective historique l’édition du Coran du roi Fuʾād. Il a montré que depuis 1950, ce Coran est devenu la référence incontournable pour les chercheurs et les univer­sitaires euro­péens {!!!!}, avant que cette édition ne soit reléguée en seconde zone par le muṣḥaf du roi Fahd. Des corans « nationaux » sont venus se greffer à ces deux corans « standards », soit pour servir des objectifs éducatifs ou rituels, soit pour glorifier, grâce à de magnifiques éditions, des États ou des institu­tions religieuses.

L’intervention de Philipp Bruck­mayr, de l’université de Vienne, a démontré que l’édition du Caire de 1924 a eu une influence sur l’ensemble de la sphère musulmane arabophone grâce à l’édition du muṣḥaf du roi Fahd appelé aussi « Coran de Médine », qui a été lancée par le roi saoudien Fahd ibn Abdelaziz en 1985. Contrairement à une idée reçue, si l’édition du Caire de 1924 a eu peu d’écho dans le monde arabe musulman, elle {Qutasch: die Fassung von 1952, nicht die von 1924!!} s’est répandue par cette édition de Médine qui est un pillage {Bruck­mayer hat nicht von Raub gesprochen, wie sollte man das Wort Gottes plagiieren???} de l’édition cairote de 1924 et son inté­grale repro­duction à deux excep­tions près {von irgendwelchen Ausnahmen hat Bruckmayr nicht gesprochen ‒ vielleicht wird er in der Druckfassung davon schreiben, denn er hat sich bei mir erkundigt}. Ce muṣḥaf de Médine s’insère dans un projet plus large : affirmer la position centrale de l’Arabie saoudite au sein du monde musulman, en traduisant le Coran dans à peu près quatre-vingt langues et en travaillant à élargir l’influence de l’Islamic University of Medina (IUM) au détriment d’al-Azhar.

Les lawāḥiq

Dans une autre intervention, Mohammed Hassan a abordé la question des lawāḥiq (les annexes) aux différents maṣāḥif imprimés et le rôle du muṣḥaf du roi Fuʾād dans la standardi­sation de ces lawāḥiq. Le premier à avoir donné une annexe conséquente à son muṣḥaf était Riḍwān al-Muḫalla­lātī. Son annexe qui portait sur « la fin de la lecture du Coran » (ḫatm al-Qurʾān) précisait le lieu et la date de l’édition, le nom du copiste, la graphie choisie (al-rasm al-ʿuṯmānī en l’occurrence), le nombre de versets pour chaque sourate, etc. Cette tradition va être con­firmée et enrichie par le muṣḥaf du roi Fuʾād qui ajoutera des pré­cisions sur l’abrogeant et l’abrogé (al-nāsiḫ wa-l-mansūḫ) {UNSINN, wieder eine Erfindung von asma, nicht des Referenten!}, la manière dont le Coran a été révélé, les sept lectures (al-qirāʾāt al-sabʿ). À l’issue de cette très intéressante intervention, une question reste sans réponse : d’où ces lawāḥiq tirent-elles leur légitimité ? {Ziemlich falsch. Mohamed Hassan hat von einer bestimmten Ausgabe gesprochen ‒ hatte sie auch dabei, die diverse Anhänge hat. Davon zu unterschieden ist die Bekanntmachung in der König-Fu'ad-Ausgabe und in der von Mučallalātī, die die Grundlagen der Edition darlegt.}

Une édition officielle azharie?

Dans son intervention, Aziz Hilal a posé la question cruciale : pourquoi attendre 1924 pour imprimer une édition officielle du Coran de la part d’al-Azhar ? L’imprimerie a commencé en Égypte en 1823. Ce produit d’origine européenne ne suscitait que méfiance de la part des musulmans qui refusaient, au départ, que la « parole de Dieu » soit souillée par la technique typographique. Mohammed Ali, qui ne voulait pas d’une confrontation de plus avec al-Azhar, n’a entrepris rien de notable qui irait contre les fatwā-s ottomanes interdisant toute impression du Coran. Quant au coran du roi Fuʾād, son importance ne doit pas cacher le désir d’al-Azhar de faire de ce roi « un calife à la place du calife ». L’abolition du califat laissait un vide que les autorités religieuses ne pouvaient supporter. C’est dans ce contexte qu’il fallait faire un geste fort et symbolique pour les musulmans : éditer le Coran sous l’égide d’un comité scientifique et l’imprimer était le premier pas pour faire du Caire la nouvelle capitale du califat et d’al-Azhar le parrain incontesté de cette édition. Aziz Hilal a aussi noté que la date donnée dans le colophon de cette édition est 1919. Le choix de la date de 1924 retenue par la tradition correspond symboliquement à la date de la sup­pression du califat.{Ich habe das anders gehört: Nichts von der Azhar als klarem Paten der König-Fu'ad-Ausgabe, sondern davon, dass in den Publikationen der Azhar die Ausgabe gar nicht erwähnt wurde!!!!!!}

Quelle édition? La question du rasm

Dans le dernier panel du colloque, l’intervention de Omar Hamdan de l’université de Tübingen, a consisté à expliquer les raisons du choix du rasm al-ʿuṯmānī comme écriture du Coran. Il part d’une citation de Bāqillānī (m. 403/1013) qui affirme dans son Iʿǧāz al-Qurʾān que « le livre fut écrit selon la manière la plus courte (ʿalā al-ṭarīq al-aḫṣar) », et c’est le rasm al-uṯmānī qui rend possible cette manière courte. En effet, ce rasm préfère la suppression (ḥaḏf) à chaque fois que cela est nécessaire. Ainsi, par exemple :

  • Quand il y a rencontre de deux wāw, il est nécessaire d’en supprimer un : il faut écrire لا تلون à la place de لا تلوون.
  • Le pronom suffixe doit toujours être collé à sa lettre mère : فأحيهم à la place de فأحياهم. C’est le yāʾ qui est la lettre mère (al-ḥarf al-umm) pour le pronom suffixe et non pas le alif.
  • Il faut supprimer l’obstacle (izālat al-ḥāʾil) qui empêche de faire du mot une seule unité : il faut écrire نضّختن au lieu de نضّاختان.

On peut multiplier les exemples pour montrer tout d’abord que pour le Coran, la priorité est donnée, non pas à la lecture (al-qirāʾa), mais à la récitation (al-tilāwa). Pour les musulmans, pour que le Coran vive toujours « dans les cœurs des hommes », la lecture ou l’écriture doivent toujours être orientées et contrôlées par la récitation et par le ḥifẓ.

Omar Hamdan a par ailleurs montré que le muṣḥaf du roi Fuʾād ne respectait pas toujours les règles de ce rasm al-ʿuṯmānī.

Quelles perspectives de recherche?

Dans son intervention conclusive, Asma Hilali a proposé un programme pour les recherches à venir. Elle propose notamment d’intégrer la question des éditions au sein d’une archéologie des savoirs.

Mittwoch, 24. November 2021

LXX ‒ Marijn van Putten

Marijn van Putten hat sich mittels sehr alter Manuskripte den ʿUṯmānischen rasm ‒ nicht zu verwechseln mit dem «ʿUṯmānischen rasm», der dreihundert Jahre jünger ist ‒ der Siebzigsten Sure erfasst.
Von mir verglichen mit dem maghribinschen rasm (hier in der Ausgabe von Brunai) und dem indischen (hier in der Ausgabe mit 848 Seiten zu 13 Zeilen geschrieben bei Ḫalīq (al-)Asadī).

Samstag, 13. November 2021

Iran ‒ die Anfänge (1829 + 1832)

Wann der erste muṣḥaf in Iran gedruckt wurde, überlasse ich Brill, die eine Mikrofiche-Edition der frühen Koran-Drucke in der islamischen Welt angekündigt haben.
Hier Bilder aus zwei Drucken, die man schon jetzt sehen kann:
Tehran 1246h/1829m:
Schiraz 1830
Tebriz 1249h/1832m:
Einer von 1846 ist hier, und einer von nch 1850 hier:

Montag, 8. November 2021

Tom Milo ‒ mushafmuscat.om ‒ mushaf oman

Gute Nachricht über Tom Milos mushafmuscat.om
Schlechte Nachricht für Tom Milo
Thomas Milo hat die Regeln des Hof-Osma­nischen her­aus­gearbeit, er spricht von der Grammatik des Schreib­stils. Er ist dabei sehr streng, hat alles was zwei,drei besten nicht gemacht haben, als falsch kategorisiert, auch wenn andere osmanische Kalligraphen das auch mal gemacht haben.
Er und seine Crew haben diesen Schreib­stil auf dem Computer nachgemacht. Anders als in Open­Type macht seine Soft­ware es so wie die Kalli­graphen:
erst der Strich, dann die Punkte, dann die Vokale und dann die Zusatz­zeichen. Er hält sich an die Grammatik: die Zeichen einer Klasse müssen in der richtigen Reihen­folge kommen, sind aber nicht streng an (ihre) Basis­buch­staben gebunden.
In Kein Standard habe ich eine Stelle in 4:4 moniert, in der ein madda über einem Konsonaten steht, obwohl es ‒ seit G24 und ʿUṯmān Ṭaha ‒ nur über einem Vokal stehen darf.
Heute habe ich mir die Stelle wieder ange­schaut; der Fehler ist korri­giert:
Schon vorher hatte Tom Milo Kompromisse gemacht. Für ihn gehören Punkte über/unten den GANZEN Buchstaben (d.h. inkl. der Ver­bindung zum nächsten Buch­staben bzw. des Schluss­schwungs), die Omanis wollten ihn näher am Zahn/Stachel. Milo wollte eher Stapelbuchstaben, die Omanis wollten eher von-rechts-nach-links. Milo kam den Auftraggebern entgegen.
Sein elektronischer Mushaf ist wunderbar!.
Trotzdem gibt es ihn nicht als Kodex, nicht auf Papier.
Statt dessen gibt es jetzt einen Muṣḥaf ʿOmān ‒ übrigens gar nicht so streng auf Grund­linie wie bei ʿUṯmān Ṭaha, gar nicht viel un-osmanischer als bei Milo. Warum wurde Milos Werk nicht DER Mushaf des Sultanats?

Montag, 1. November 2021

Acht Überlieferungen aus Medina

Immer wieder ist von DER Medina-Ausgabe die Rede, dabei gibt fünf Ausgaben der Überlieverung Ḥafṣ nach ʿĀṣim vom König Fahd Kombinat sowie Druck­ausgaben von fünf weiteren Über­lieferungen
außerdem die beiden Überlieferungen nach Ibn Kaṯīr,
hier vom Anfang der Bazzī-riwāya
Am linken Rande habe ich sequentielles Fathatan und sequentiel­les Kasratan wieder­holt. Das KFK legt Wert auf die Feststel­lung, dass die Amīriyya das 1924 falsch gemacht hat und dass auch die Ḥafṣ-Drucke aus Medina falsch sind, weil man das (korrekte) seq. Kasratan nach oben versetzt hat; es hätte aber für seq. Fathatan gespiegelt werden müssen, weil die Schreiber Zusatz­zeichen von innen nach außen schreiben müssen. Der Fehler ist in der online-Ausgabe aus Medina kor­ri­giert. Ob man sich auch an die Druck­ausgabe heran­machen wird?

Sonntag, 24. Oktober 2021

Die Oktober-Konferenz über den Kairo-Koran (ha ha ha)

Letztes Wochenende fand in den Räumen der AUC die Konferenz über "the Cairo Edition of the Qurʾān, 1924" statt. Während der arabische Titel "König-Fuʾād-Ausgabe (1924 A.D.)" okay ist, zeugt der englische Titel von Ignoranz. (Warum nicht 2x der gleiche Titel? "the 1924 King Fuʾād edition" ist gutes Englisch.)
Im "Call for Papers" (anonym, also offiziell von IDEO, de facto von Asma Hilali) war noch 50x von "le quran du Cairo, the Cairo print usw.) die Rede, während der Kon­ferenz sprach nur Asma Hilali vom "muṣḥaf al-qāhira", worunter "man" all­gemein eine alte Hand­schrift versteht, andere sprachen von der König-Fuʾād-Ausgabe, der Regie­rungs­ausgabe, der der Amīriyya – leider bleibt die IDEO beim logisch unmöglichen Titel; da ist man sich nicht einmal sicher ob "1924" durch ein Komma von "the Cairo Edition of the Qurʾān" getrennt ist (siehe oben) – beides sind akzen­den­telle Zu­schrei­bungen, nur "the 1924 Cairo Edition of the Qurʾān" macht das Jahr zu einem not­wendigen, de­finieren­den Bestand­teil des Namens.
Also noch einmal:
Es gibt wohl tausend "Cairo Edition of the Qurʾān" – der bestimmte Artikel da­vor ist Mist;
allein zehn der Les­art Warš, eine davon lange Zeit DIE Warš-Ausgabe welt­weit;
hier eines der vier Titel­bilder (meist zusammen­gebunden in einem Band):
Hier zwei Bilder aus einem Kairiner Warš-Druck von 1929 -- wie damals üblich ohne Titelseite:
Und jetzt noch welche von alten Kairiner Verlagen – und da meine ich welche aus al-Qahira, um die Azhar gelegenen, as-Subīḥ
und Muṣṭafā al-Bābī al-Ḥalabī
Außer diesen von Anfang bis Ende in Kairo produzierten "Cairo Editions" gibt es viele, die in Marokko bzw. Algerien kon­zipiert wurden, aber in Kairo pro­duziert – die marokkanischen haben keinen Verlagsort, die algeri­schen haben einen algeri­schen. (Erst seit der dritten Auf­lage des dritten könglich-scherifischen Koran­drucks stammen diese aus Marokko!)

Ein Vortrag führte von Venedig und Hamburg, Kazan und Leipzig zum ältesten Druck eines ganzen Qurʾāns in Kairo, den wir schon aus der Enyclopedia of the Quran und meinem Kein Standard kennen; 1881/2 wurde er in einem Band und in (10? und/oder 30 ?leder­gebunde­nen) Teilen verlegt:
1890 erschien der wichtigste über­haupt – er wurde zwar auf der Kon­ferenz erwähnt, aber weder gezeigt noch analy­siert / de­tailliert vor­gestellt. Mon dieu!
1985 gab es einen "im rasm ʿuṯmānī"
Ein einziger Referent hatte zu seinem Thema geforscht. Aziz Hilal fand heraus, dass er nichts fand. Dass die Vor­bereitung der Ausgabe und das Er­scheinen derselben kein Ereignis war, dass er kein Archiv­material oder Erörterungen in der Presse darüber fand, dass was den Ver­anstaltern der Kon­ferenz als Groß­ereignis erschien, damals zumindest keines war.
Ali Akbar berichtete, dass in Indonesien wohl kein einziges Exemplar ver­kauft wurde und keines belegt ist – auch wenn viel­leicht ein Azhar-Student oder Mekka-Pilger eines ein­geführt hat.
Necmettin Gökkır berichtete, das in der Türkei nur eine Hand­voll Experten davon Notiz nahmen. Weder die staatlichen Behörden, noch die Frommen wussten etwas davon.
Michael Marxs “Innovation, Milestone, Standard? Remarks and Reflections about the Cairo 1924 Print from a Historical Perspective” führt in die Irre, es gar keinen 1924 Kairo-Druck gibt, die KFA wurde in Gizeh gedruckt. Auch hat er nicht gesagt, in was die Neuerung(en) bestanden. Was den Standard angeht, verwies er auf Arno Schmitt.
Leider konnte ich keinen klaren Zusammenhang zwischen den fünf Themenfeldern des "Calls for Papers" und den wirklich gehaltenen Vorträgen entdecken.
Ich habe ein Eindruck, dass außer Aziz Hilal alle nur referierten, was sie wussten, was in einem vagen Zusammenhang mit der KFA steht.
Merkwürdig auch, dass aus den drei Sprachen Englisch+Französisch+Arabisch
Ägyptisch+Englisch+Arabisch geworden ist, wobei A.Hilals Vortrag zu 38% aus Imäla (eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh) bestand.

Immer noch verwendt man ein Phantasielogo, das NICHT auf der Titelbox der ersten Sure von 1924 basiert, sondern auf der von 1952; hier im Vergleich

Ich sage ja nicht, dass das wichtig sei, aber: An Neben­säch­lichem erkennt man den Kenner.
Der Einband der Ausgabe von al-Ḥusainī al-Ḥaddād
ist nicht dergleiche wie der der Ausgabe von aḍ-Ḍabbāʿ
Keiner der Drucke der Amīrijja hat ein Titelblatt;
hier das Titelblatt der Ausgabe der National­biblothek von Qaṭar

Montag, 4. Oktober 2021

Kein Standard bei amazon

Wem meine Beobachtungen zu sprunghaft sind, ist vielleicht mit dem Narativ in Kein Standard besser bedient.
Wer gern Blogs liest, möge auch hier nachschauen.

Sonntag, 19. September 2021

Vor hundert Jahren 100 years ago

The King Fuʾād Edition of the Ḥafṣ reading of the Qurʾān is soon celebrating its 100th anniversary ‒ that's what the Domini­can Insti­tute in Cairo (IDEO) says.
Actually Orientalists are doing it, the edition has nothing to do with the cele­bration.
It is not even there. The two Cairo insti­tutions with func­tioning online catalogs ‒ IDEO and AUC ‒ do not have a copy. And the two insti­tu­tions that might have one ‒ al-Azhar and the National Library (Dar al-Kutub) ‒ have no online catalogue for the time being.
Fortuately, both the Prussian and the Bavarian Staats­biblo­thek have a copy of the original print of 1342/1924 (the Bavarian Academy of Sciences has another copy).
The French Biblo­thèque National (BnF) claimed to have five copies printed in 1919.
When I wrote them that this was impossible, they dis­covered that three of their catalog entries refered to the same physical object and stream­lined it to this:
Originaly they wrote that it was printed in Al-Qāhiraẗ : al-Maṭbaʿaẗ al-Amīriyyaẗ, 1919 القاهرة : المطبعة الأميريّة, 1919 But in their copy one can read
المطبعة العربية ١١ شارع اللبودية درب الجماميز Šārʿ Darb al-Ǧamāmīz connecting Bab al-Ḫalq (in the north-east) and es-Sayeda Zainab (in the south-west) ‒ in the 1930s and '40s its southern part was named separetly as Šārʿ al-Labūdīya ‒
definetly not in Būlāq, were the Govern­ment Press was located for 150 years before it was trans­fered to Imbaba in 1972. Maybe it was the offset press of the the National Library (Dar al-Kutub) at the time nearby.
When one reads IN the FRIST (and the later) print(s)
that the print was accomplished by 7. Ḏul­ḥigga 1342 (= 10.7.1924), this can not be the date of the pub­lication, but rather the day when printing of the qurʾānic text was finished. After that the above note had to be set, the plates had to be made, the gathering(s) with this note and all the informa­tion that follow it in the book had to be printed, all had to be made into a book block and had to be bound (con­nected with the case).
By the time the book was pub­lished it was 1343/1925. The cover of the first edition was stamped ṭabʿat al-ḥukūma al-Miṣrīya sanat 1343 h.
Bibli­graphi­caly speaking, the date given on page [ص] can be used, but in real life, the book was pub­lished only in the following year.
God's dogs and their handmaid wusste nichts über und um die Köng Fuʾād Ausgabe; sie bedienten sich sogar einen Bildes aus der 1952er Ausgabe um die 100Jahrfeier 2024 zu bebilden.
Okay, not everybody knows the 1924 Gizeh print has never been reprinted, that the next edition was made in Būlāq on newly aquired smaller machines with newly made smaller plates with changes in the back matter, that the third edition had a word spelled differently,
but almost every­body not ignorant of all things qur'anic knows, that the 1952 edition is a new edition ‒ different at 900 places.
Normally it is best to con­centrate on the editions it­selfs, to scan them for differences, to read their back­matter care­fully, but there are two texts on the 1924 edition worth studying:
Gotthelf Bergsträßer's "Koran­lesung in Kairo" in Der Islam 20,1, (1932) pp. 1-42
and Abd al-Fattāḥ (ibn ʿAbd al-Ġanī) al-Qāḍī's Tārīḫ al-Muṣḥaf aš-Šarīf (esp. pp. 59-66 in the 1952 edition by Maktabat al-Jundī).
Abd al-Fattāḥ writes of three editions:
al-Muḫallalātī's of 1308/1890
al-Ḥusainī al-Ḥaddād's of 1342/1924
aḍ-Ḍabbāġ's of 1371/1952 on which he parti­cipated as one of the editors.

Back to the copies at our disposale: IDEO has one from 1354/1935
the first edition can be found in Berlin, Munich (BsB and in the Academy of Sciences), Bonn, Speyer, Kiel, Basel, Zürich (UZH), Solothurn, Nijmegen, Leiden
the 1344/1925 edition in Wien, Münster, Berlin (FUB), Kiel
1346/1927/8 one in Leiden, Tübingen, Freiburg
1347/1928/9 in Würzburg, Munich, Erlangen-N, Bayreuth, Hamburg, Halle, Berlin (HU), Greifs­wald, Bam­berg, Gießen, Kiel, Kopenhagen, Provo UT (BYU),
1936 Beirut (USJ)
many have a copy of the NEW King Fuʾād Edition of 1952
Berlin has two from 1952, one from before the revolution mentioning King Fuʾād on page [alif], one with the page and its empty verso thrown out
Jena, Erfurt, Göttingen, Hamburg, Bamberg, Erlangen-N, Marburg, Eichstätt, Bonn, Mannheim, Munich (BSB & LMU) Stuttgart, Tübingen, Leiden, Freiburg, Stockholm, VicAlbert, Aix-Marseille, Madrid, Edin­burgh U, Oxford, Binghamton NY, Allegheny PA, Columbus (OSU)

The second edition (1344) was reprinted by Maṭbaʿa al-ʿarabiyya in the 1930s, by the Chinese Muslim Society in Bakīn 1955 (with the page mentioning the king and with chinized graphics and probably by Maktabat al-Šarq al-Islāmiyya wa-Maṭbaʻatuhā in 1357/1938 ‒ probably because it could be a reproduction of the third or even later edition.

The 1952 edition, aḍ-Ḍabbāġ's edition, was reprinted a lot:
1379/1960 in Taškent/Ṭašqend
in Bairut/Damascus often mostly with an added ن in 73:20 (one of these was reprinted in ʿAmmān and made it into the web archive There were reproduction on less than 822 pages: the 1952 edition was photographed 1:1, the film was cut and rearranged on a light table. Instead of 12 lines per page, we get 14 or 15 longer lines,
1983 in Qaṭar and in Germany. The German edition was made together with the Islamic Text Society (ITS), Cambridge.
Since its ISBN is a German one, I guess, the publishing place is Stuttgart, not Cambridge or London.
There were three edition: big and medium size leather bound, and a big one in cloth. The qurʾānic text is a reprint of the 1952 al-Amīriyya edition, the back matter was freshly set (not as neat as the original ‒ a pity!
As a rule, all 827 page editions without title page are by the Government Press,
all with a title page are by private or non-Egyptian publishers ‒
the Frommann-Holzboog/ITS is the only non-Amīriyya one without title page, no titel on the cover, nor the spine.

The text of 1952 was published by the Government Press after 1976 for about ten years freshly set on 525 pages in several formats: with plastic cover, cartboard, leather, small, medium and large. quite a success until ʿUṯmān Ṭaha on 604 pages ‒ first with 100% the same text, later with different spelling at 2:264, 2:72 and 73:20
The 1952 edition was often reprinted, both in Bairut, Damascus, ʿAmmān, in Taškent/Tašqand and in Cairo, always in big format, but sometimes on thinner paper than the Amīriyya prints. viele + 14Zeilen + 15 Zeilen * Gaddafi/rukC 1925 1928 keine in arabien, sowie 1955 Bekīn Nachdrucke von 1925: al-Qāhira : maṭbaʿa al-ʿarabia sowie al-Qāhira : Maktabat al-Šarq al-Islāmiyya wa-Maṭbaʻatuhā 1357/1938 844 p. ; 24 cm. von 1952 oft in Bairut u.a. 14zeiler, 15 zeiler und Nachgesetzt K.al-Lubnan für Gaddafi mit rukuC Persistent Identifier https://pid.uba.uva.nl/ark:/88238/b1990009889030205131 Identifiers OCLC : 899064466 Language Arabic Library of Congress Classification BP100 1938

Dienstag, 27. Juli 2021

iẓhār nūn and proper sequential tanween

Dass der 1924er Gizeh-Druck voller Fehler ist, kann nicht bestritten werden. Schließlich hat der 1952er Būlāq-Druck 900 davon berichtigt, schließlich sagt das König-Fahd-Kom­binat in Medina, dass von Anfang an (und bis 2017 in ihren Ḥafṣ-Druck-Ausgaben) alle 104 sequentiellen Fatḥatans falsch sind – nicht in ihrem online Programm und nicht in den Warš-Drucken.
dass die Typographen, die den 1924er vorbereiteten,
einfach das kasratan auch als fathatan be­nutzt haben;
(die rosa-Linie in dem Bild oben ist als Pfeil zu denken, das Zeichen wurde nach oben ko­piert)
dabei gehen arabische Kalli­graphen
von rechts nach links
von oben nach unten (bei Buch­staben)
vom Inneren der Zeile nach Außen (bei Zusatz­zeichen):
deshalb sitzt das zweite kasra bei kasra­tan links und unter dem ersten;
deshalb müsste das zweite fatha bei fatha­tan links und über dem ersten sitzen – tut es aber nur in den Warš-Ausgaben – auch der frühen und der späten von ʿUṯmān Ṭaha:
Nun könnte man dagegenhalten:
ein paar Fehlerchen, aber Riesen­vorteile,
etwa drei Stummzeichen: waṣla, Kreis und Null,
drei Sorten tanwin (an, in, un je dreifach).
Da bin ich anderer Meinung:
Das Stummzeichen steht nicht immer =
immer, wenn es klar ist, dass ein ḥarf al-madd gekürzt (sprich stumm) ist, steht es nicht.
Inder, Indo­nesier, Perser müssen da lachen (oder weinen): Klar ist denen erst mal gar nichts.
Wenn man kein Stumm­zeichen hat, okay.
Aber sobald man das Zeichen ver­wendet,
warum nicht immer, wenn es am Platz ist?

Und drei tanwīn-Zeichen.
Ich sage: entweder eines (wie bei Persern und Türken, Nord­indern) oder sieben.
Eines reicht, weil die ver­schiedenen Rea­li­sie­rungen des un­vo­ka­lisier­ten nūn eine ein-ein-deutige Kon­sequenz des fol­gen­den Buch­staben sind.
oder acht, weil es acht verschiedene Rea­li­sie­rungen gibt.

Es geht aber auch anders:
in vielen Gegenden (China, Bombay, Kerala, Indo­nesien bis vor zwanzig Jahren) und Zeiten gibt es – neben dem iqlāb mīm – das iẓhār nūn:
aus dem Sultanat von Delhi:
aus China:
aus Indien ("Bihari-Stil") – zwei­mal: in Zeile 2 vor ḫ, in Zeile 4 vor alif
und iqlāb mīm am Ende der dritten Zeile vor dem bāʾ am Anfang der vierten:
aus Daghestan (vermutet E. Cellard aufgrund der Ornamente, Farben usw) von 1290/1872:
die roten Buchstaben: in der ersten Zeile nach den rät­sel­haften Buch­sta­ben: zwei Län­gungs-waus, vorn in der Zeile dar­unter: fatḥa­tan, iẓ­hār-nūn vor ḫ,   gegen Ende der näch­sten Zeile erst ein šadda über wau,   iqlāb-mīm vor ba in der nächsten Zeile   Man beachte, dass nor­male šadda grau sind, nur As­si­mi­lie­rungs­šad­das sind rot.   In der unter­sten Zeile /miu warā᷉ʾī/ (teil­as­si­mi­lier­tes n an wau).   Auf der linken Seite am Anfang der fünf­ten Zeile teil­assimi­liertes nūn an wau,   am Anfang der sech­sten Zeile kasra für die nor­ma­les Lesung (ʿĀṣim) und rotes wau für Warš.

Iran VI (1886)