Montag, 26. Februar 2024

Hafez Osman der Ältere (der Große) Drucke

Ich habe ja schon mehrmals über die beiden Hafez Osmans gepostet, zugegeben, dass ich ihre Schrift nicht sicher ungescheiden kann, mich deshalb an die Zeilen je Seite halte -- 12 beim Senior, 15 bei Junior.
Heute nur ein Hinweis, dass die Ausgabe auf 815 Seiten die zuverlässigere ist (u.a. von der AUB herunterzuladen),
Die auf 868 Seiten gibt es in der Uni Toronto zweimal -- zum Glück, denn in der besser erhaltenen, schöner gebundenen fehlt eine Seite: die Seite mit Fehlern
Wer diese Ausgabe liest (auch die ohne die Fehlerseite) muss diese Fehler korrigieren.

Iran IV

Hier eine frühe Lithographie vielleicht 1850 in Tebriz gedruckt, da die Handschrift im Jahr davor geschrieben wurde.
Anfang 2024 stand sie bei Shapero in Mayfair, London zum Verkauf.

Mittwoch, 23. August 2023

Iran III

Ich habe früher den von Harīsī geschriebenen Solṭānī als die Standardausgabe zu Reza Pahlevis Zeiten be­zeichnet -- er wurde etwa auf den Botschaf­ten gratis abgegeben. If interested look here as well.
1973 wurde diese billige Straßen­ausgabe edel -- auf Gold und alle Seiten mit Rahmen - gedruckt.

Samstag, 5. August 2023

Buchara 1909

Sayed Muhammad J. Naqvi hat einen Muṣḥaf er­worben und daraus Bilder auf Twitter ge­postet:
Man beachte in beiden Detaillbildern,
dass der Punkt des End-nūn nicht losgelöst steht,
dass es im ersten ein rotes mīm für iqlāb steht,
dass das kāf ein lām mit übergesetztem Hilfszeichen ist,
dass es im zweiten Bild kein langes ḍamma (lahū) gibt,
dass Kalligraphie und Orthographie weder indisch, noch osmanisch sind,
sondern eigen.

Donnerstag, 3. August 2023

Unterschiede zwischen KFA52 und UT2/Medina

Ich bin nach den Unterschieden zwischen der Zweitausgabe der König-Fu'ad-Ausgabe (1952) und dem von ʿUṯmān Ṭaha geschriebenen gefragt worden.
Abgesehen von dem hinzu­gefügten meistens/ġāli­ban im Nach­wort sind es drei Unterschiede. Zuerst das ursprüng­liche Nach­wort (1414)
dann die neue Fassung (1420)
und die von 2019
und die Prachtausgabe

Jetzt die drei kleinen Abweichungen von 1952.
In allen drei Fällen folgt UT1 genau Q52.
In allen Fällen gab es schon vor Medina2/UT2 Ausgaben mit der Schrei­bung, die man schluss­endlich ge­wählt hat.
Zum Teil haben Ver­leger in Damaskus die Vorlage UT1 von Hand ver­ändert, zum Teil hat der Bairuter Verlag, der 1952 nach­gedruckt hat, "ver­bessert":
Wer sich für die originale Uṯmān Ṭaha Ausgabe (das ist der Text der Amīriyya von 1952) interessiert, bekommt ihn preiswert in den deutschen, französischen, russischen ... Ausgaben des Istanbuler çağri yayınları

Samstag, 4. Dezember 2021

les institutions derrière l'édition de 1924/5

Une dizaine d'institutions (de l'Etat) ont participé
à la production de l'édition 1924/5 :
le roi
le ministère d'éducation nationale (Sh. Qasr al-ʿAinī)
le collège pédagogique an-Nāṣīriyya (Sh. Qasr al-ʿAinī)
ٱلشـيخ المقأرِئ aš-šaiḫ al-maqāriʾ
l'imprimerie national   the Government Press المطبعة الأميرية à Būlāq
l'office national de l'information géographique   Egyptian General Survey Authority الهيئة المصرية العامة للمساحة à Gizeh
al-Azhar au Caire (al-Qāhira)

J'ai l'impression que l'initiative du projet d'un coran national ‒ l'Egypte pro­clama fin 1914 l'indé­pen­dance vis-à-vis de l'Empire Ottoman ‒ a été prise par le chef du départe­ment Arabe du ministère de l'éduca­tion et que les signatures de deux pro­fesseurs de la Nāṣī­riy­ya ne sym­bolise que le poids de la sphère de l'éduca­tion nationale ‒ et pas des madāris et de l'Azhar.
L'imprimerie nationale avait plusieurs fonctions : d'abord la com­position du texte avec des types de plomb désignés par Muḥammad Ǧʿafar Bey (m. 1926).
Après l'impression offset à Gizeh, la reliure à Būlāq
et à la fin : la confirmation de l'absence d'erreurs dans le texte par son correcteur d'épreuves
avec le récita­teur en chef al-Ḥusainī al-Ḥaddād al-Mālikī, avec les trois repré­sen­tants de la sphère de l'éducation natio­nale et le šaiḫ al-ǧāmiʿ al-Azhar Muḥammad Abu'l Faḍl.
Pendant toute une année, on lisait sur le site internet du IDEO:
Le colloque propose une réflexion histori­que sur l’édi­tion du Coran du Caire éta­blie sous l’autorité du comité d’al-Azhar en 1924
Cet axe consiste dans un travail d’archives qui retrace la métho­do­logie du comité d’al-Azhar chargé de mettre en place l’édition du Caire de 1924.
Et après la conférence "The Cairo Edition of the Qurʾān 1924" le directeur du IDEO Fr. Emmanuel Pisani déclarait :
Voulue par le roi Fuʾād, l’édition du Coran du Caire dite de 1924 a été établie sous l’autorité scientifique d’un comité d’al-Azhar. Elle s’est imposée dans l’ensemble du monde arabe
Je pense qu'en 1924 al-Azhar n'avait qu'une autorité religieuse, pas scientifique.
Comme je le vois, il y avait deux sortes de décisions :
L'imprimerie gouvernementale et Ḥifnī Bey Nāṣif décidait que l'écriture devait être simple (sur la ligne de base, sans liga­tures d'empilement, d'espace supplé­mentaire entre les mots) parce qu'ils voulaient que les étudiants des écoles modernes pouvaient lire le livre facile­ment. C'était d'ailleurs l'esprit de l'époque / le Zeit­geist. En 1907 l'imprimerie de Kazan utilisait moins de ligature que dans le siècle avant :
On voit en bas que Bū­lāq avait plus de liga­tures que sont uti­li­sées dans le Muṣ­ḥaf du Roi Fuʾād ‒ on voit aussi que le kasra était sous l'arc final du ḫāʾ (fin de la deuxième ligne)
Avant 1924 il y avait deux manières d'imprimer des maṣā­ḥif: la typographie (avec des caractères /types (mobiles, typo­graphiques ou d'im­primerie) et la litho­graphie qui per­mettait la re­pro­duc­tion des manu­scrits.
Pour le Muṣ­ḥaf du Roi Fuʾād on a typo­graphié le texte une fois, faisait des ajuste­ments sur le papier et le repro­dui­sait après. (Le muṣḥaf de Kaboul et l'ada­pa­tion du muṣ­ḥaf de 1952 pour Qaḏḏafī utili­saient la même tech­nique.) cf. en anglais
Plus important étaient les décision de Muḥammad ibn ʿAlī ibn Ḫalaf al-Ḥusainī al-Ḥaddād al-Mālikī de ne pas adopter le rasm ottoman, ni celui de Dānī (comme il avait fait al-Muḫalla­lātī en 1309/1890), mais le rasm maro­cain habituel (qui est à peu près celui de Abū Dāʾūd Ibn an-Naǧāḥ).

En plus il adoptait
- les petites voyelles maghrébines de sub­stitution pour allonger une voyelle quand il n'y pas de ḥarf al-madd dans le rasm
- les subdivisions maghrébines des trentièmes (mais sans huitième-ḥizb)
- les hamzat maghrébins de base devant Alif en début de mot (ءادم au lieu de اٰدم)
- que chaque alif au début d'un mots porte ou un hamza ou un waṣla
- la distinction maghrébine en trois sortes de tanwīn (superposé, successif, avec mīm)
- la graphie maghrébine en fin de sourate, qui suppose que la sourate suivante est prononcée immédiatement après (et sans basmala <-> à partir de 1952 avec basmala) : tanwīn est modifié en con­séquence.
- l'absence maghrébine de nūn quṭni.
- qu'on ne note pas si un voyelle écrite est pronouncer court (pratique maghré­bine)
La différenciation du sukūn maghrébin en trois signes était une nou­veauté :
-- le ǧazm sous la forme d'un ǧīm sans queue/arc et sans point pour l'absence de voyelle,
-- le cercle pour "signe toujours à surligner",
-- le zéro pour "signe à surligner ici".
Pour les limites des aḥzāb il suivait al-Muḫallalātī et son propre Saʿādat ad-dāmin fī bayān wa-ʿadd,
les cinq signes de pause sont les siens - l'édition de 1952 gardait les signes, mais les placait fort différement.

Si je ne me trompe pas, aucune des observations de cette pub­lication de blog n'a été faite pendant la conférence de l'IDEO - seul ʿAzīz Ḥilāl a fait des recherches pour sa con­tribution, les autres ne repetaient que des publications d'eux-mêmes ou d'autres.

Freitag, 26. November 2021

Asma Hilali

Asma Hilali bleibt bei ihren Irrtümern.
Hat sie einmal auf der unteren Ebene eines Palimpsests keinen Muṣḥaf entdecken können, bleibt sie dabei, dass es nur "Schreibübungen" waren, auch wenn alle Anderen Teile eines Muṣḥaf rekonstruieren.
Hat sie einmal behauptet, der ägyptische Regierungs­koran von 1924/5 sei unter der Aufsicht eines "Azhar-Kommittee" entstan­den, dann bleibt sie dabei.
Hat sie einmal Gizeh1924 von einem Azhar-Komitee befruchtet ‒
... l’édition du Coran du Caire établie sous l’autorité du comité d’al-Azhar en 1924 et connue aussi sous l’appel­lation « édition du roi Fuʾād ». ... Elle est d’une importance capitale dans la société musul­mane moderne et con­temporaine ... L’édition du Caire met à dis­position des musulmans ... une version du texte coranique qui deviendra progressivement la référence reli­gieuse, liturgique ... la plus populaire dans le monde islamique. Malgré la proli­fération des éditions aca­démi­ques d’anciens manu­scrits du Coran durant les vingt der­nières années, la popu­larité du Coran du Caire n’a jamais été remise en cause. Au contraire, de nom­breuses études sur le Coran utilisent le Coran du Caire comme référence acadé­mique et comme point de com­paraison per­mettant de souligner les particu­larités des anciens manuscrits ... un événement religieux s’adressant aux musul­mans ... Ainsi, l’avène­ment du Coran du Caire a une portée qui dépasse la sphère de la croyance et qui prend sa place dans l’histoire de la civi­lisation islamique : histoire des institu­tions, histoire maté­rielle, histoire de la pensée reli­gieuse et des études isla­miques.
Thématiques du colloque
1) L’imprimerie dans le monde musulman au tournant du XXᵉ siècle
... l’émergence de l’édition du Caire ... l’édition du Caire de 1924 et les raisons pour lesquelles ces mêmes éditions ont été « retirées » ou sont moins connues que l’édition du Caire. Les éditions produites dans d’autres pays comme l’Inde, l’Iran, la Turquie, la Russie, l’Allemagne seront étudiées ainsi que les contextes politico-religieux et les enjeux de leurs apparitions.
2) L’histoire des institutions
L’histoire des institutions et notamment l’histoire d’al-Azhar et du Ministère de l’enseigne­ment ; le processus d’édition du Coran et les modalités de ce travail. Cet axe con­siste dans un travail d’archives qui retrace la méthodo­logie du comité d’al-Azhar chargé de mettre en place l’édition du Caire de 1924. Cet axe se penche également sur le volet éducatif de l’édition du Caire et le lien entre imprimerie et institutions d’enseignement à l’époque post-ottomane.
3) L’histoire des études coraniques
L’histoire des études coraniques et notamment la recherche sur les manuscrits coraniques et la place de l’édition du Caire. Cet axe se penche également sur la question de la canonisation du Coran ainsi que ses traductions et la place de l’édition du Caire au sein de ces questions.
4) La production des muṣḥaf-s
L’impact de l’édition du Caire sur la production des muṣḥaf-s dans le monde musulman. La matéria­lité du livre sera adressée dans cet axe et notamment la calligraphie, la typo­graphie et le style de l’écriture.
5) Les pratiques dévotionnelles
L’impact de l’édition du Caire sur les pratiques dévotion­nelles, la liturgie, la réci­tation et notamment les variantes coraniques.
Méthodologie
... il sera demandé aux personnes sélection­nées d’envoyer 3 à 4 pages résumant leur propos à desti­nation des autres membres de l’atelier (pour le 15 septembre 2021), de suivre l’inté­gralité du colloque et de participer comme « discutant » dans un autre atelier que celui de leur com­munica­tion (et donc de lire à l’avance les documents qui leur seront envoyés à cette fin).
Coordination
Asma Hilali (Université de Lille)
‒ bleibt sie dabei. Ich hatte ihr und den Dominikanern geschrieben, dass es ein solches Komitee nicht gebe, dass es sich um ein Projekt des Erziehungs­ministe­riums handelt, dass ledig­lich von Šaiḫ al-Azhar nach­träglich abgesegnet worden sei. Trotzdem sagt sie zum Auftakt der Konferenz, es sei "unter der Aufsicht der Azhar" entstanden.
Es reicht aber nicht die letzte Zeile vor den Unterschriften zu lesen.
Man sollte das gesamte Nachwort im Blick haben.
Dann sieht man, dass für die Entstehung der Aus­gabe vier Männer (ein Šaiḫ, ein Bey und zwei Herren) zuständig waren.
Als Alles getan war, kommen zwei Männer
für die Richtigkeit und Überprüfung
hinzu: der Chef-Korrektur-Leser der Regierungs­druckerei und der Chef der Azhar.

IDEO in Kairo hat zwar dazugelernt, aber nicht das Ent­scheidende:
Chers amis, Voulue par le roi Fuʾād, l’édition du Coran du Caire dite de 1924 a été établie sous l’autorité scien­ti­fique d’un comité d’al-Azhar. Elle s’est im­posée dans l’ensemble du monde arabe, si bien qu’elle y est sou­vent con­sidé­rée comme l’édi­tion stan­dard du Coran. Elle est ainsi devenue la référence des mi­lieux aca­démi­ques et con­stitue la matrice des édi­tions en possession de très nom­breux musul­mans pour leur vie de prière. Mais la qua­lité attribuée à cette édition est-elle si sûre ? Peut-on vrai­ment parler d’une édition stan­dard ? Dans quel con­texte cette édition a-t-elle vu le jour et quelle était alors son audience ? Cette édition s’est-elle vrai­ment im­posée à l’en­sem­ble du monde isla­mique ? Et d’ailleurs, ce Coran voulu par le roi Fuʾād, est-il bien paru en 1924 ? C’est pour répon­dre à ces questions que s’est tenu pour la pre­mière fois un colloque sur cette édi­tion du Coran. Le MIDÉO de 2024 rendra compte de la qua­lité des dif­féren­tes com­mu­nica­tions dans un dos­sier dédié ...
Nachtrag Mitte 2023
auf dem web site von IDEO ist zu lesen:

4ᵉ colloque de l’Idéo au Caire, 16 et 17 octobre 2021

Comité scientifique : Omar Alí-de-Unzaga (IIS, Londres), Aziz Hilal (Idéo, le Caire), Davidson McLaren (Thesaurus Islamicus, Istanbul), Ahmad Wagih (Idéo, le Caire).

Coordination : Asma Hilali (Université de Lille).

Voir les communications du samedi 16 octobre

Sous l’égide de l’Institut dominicain d’études orientales, dans le cadre du projet Adawāt, a eu lieu dans les locaux de l’Université améri­caine du Caire un colloque international sur « L’édition du Coran du Caire de 1924 » que l’on appelle plus précisément « le Coran du roi Fuʾād » pour le distinguer du « Coran du roi Fahd », dit aussi « Coran de Médine » (1985). Sous la direction scien­tifique de Asma Hilali (Université de Lille), appuyée du conseil scientifique composé de Omar Alí-de-Unzaga (IIS Londres), Aziz Hilal (Idéo) et David­son McLaren (Thesaurus Islami­cus, Istanbul), le colloque voulait poser une première évaluation scien­tifique et une étude con­textuelle et historique de l’édition du Coran du Caire de 1924, qui jusqu’alors n’a jamais béné­ficié d’un tel événement.

Un premier inventaire des maāif

Mohammed Hassan, chercheur au Centre d’étude des écritures et des calligraphies de la Bibliothèque d’Alexandrie a procédé à une sorte d’inventaire des maṣāḥif (singulier muṣḥaf) qui ont existé avant celui de 1924. La plupart de ces maṣāḥif demeurent fragmentaires et on ne connaît ni leurs calligraphes ni leurs copistes.{was ist der Unterschied zw. Schreiber und Abschreiber? In welcher Hinsicht sind die frühen Drucke fragmentarisch. Ein muṣḥaf ist per Definition komplett.} De tous ces maṣāḥif qui marquent le déclin des corans manuscrits {es geht hier um Drucke, nicht um Handschriften}, celui de Riḍwān ibn Muḥammad al-Muḫalla­lātī (1834-1893) est le mieux écrit et le mieux conçu. Mais il n’échappe pas pour autant aux travers des autres maṣāḥif imprimés : mauvaise qualité des papiers d’impression qui compromet une bonne con­servation sur le long terme ; fautes diverses et variées ; absence de ponc­tuation ainsi que des marqueurs indispensables pour une lecture de bonne qualité (taǧwīd) ; marqueurs impliquant une sāǧida (prosternation) ; etc. À noter que malgré les imperfections de ces maṣāḥif, ils ont contribué à la standardisation du muṣḥaf imprimé dont le muṣḥaf du roi Fuʾād ne sera que la continuation.

Puis Ahmed Mansour, chercheur dans le même centre, a proposé d’analyser un muṣḥaf édité dans les imprimeries de Būlāq en 1881. Cela a été pour l’inter­venant l’occasion de revenir sur l’histoire des éditions européennes et occiden­tales du Coran (le coran de Venise, de Flügel, de Kazan… etc.) et sur les premières activités de la maison Būlāq, fondée par Mohammed Ali en 1820. Le muṣḥaf analysé par l’intervenant semble avoir tiré profit de tous les corans précédents, mais il adopte l’écriture ortho­graphique (al-rasm al-imlāʾī) et non pas la graphie osmanienne (al-rasm al-ʿuṯmānī, relatif au calife Othman), alors que cela était le cas pour le Coran dès le VIIᵉ siècle. Notons enfin que ce muṣḥaf est inachevé et ne mentionne pas le nom des sourates.{Leider gab es während der konferenz keine Bilder von Bulaq 1881}

Quelle audience de cette édition dans le monde musulman?

Dans son intervention, Ali Akbar, chercheur à Bayt al-Qurʾān à Jakarta (Indonésie), a évoqué la place du muṣḥaf du roi Fuʾād parmi les maṣāḥif imprimés en Indonésie à la fin du XIXᵉ et au XXᵉ siècle. Le chercheur a indiqué que la plus ancienne édition lithographique date de 1848 et vient de Palembang au sud de Sumatra. D’autres éditions du Coran sont arrivées en Indonésie après cette date, notamment une édition indienne. Ali Akbar souligne que le muṣḥaf du Caire a bien été utilisé en Indonésie. Il a été apporté par des Indonésiens ayant étudié au Caire. Il reste que son usage est très peu répandu.{Lüge!! Ali Akbar vermutet, dass Studenten ein oder zwei Exemplare mitgebracht haben, er hat keines gesehen und von keinem gehört!}

Le dimanche 17 octobre au matin a eu lieu le deuxième panel dirigé par Michael Marx (responsable du Corpus Coranicum au Berlin-Branden­burgische Akademie der Wissen­schaften). La première inter­vention de ce panel a été faite par Necmettin Gökkır, de l’université d’Istanbul, et elle portait sur la réception et la perception du Coran du Caire dans la Turquie post-ottomane. La réception du Coran égyptien était un peu mitigée, nous dit N. Gökkır, étant donné que la première édition du Coran ottoman avait eu lieu en 1874 et avait déjà bénéficié d’une large diffusion dans le monde con­trôlé à l’époque par les Ottomans, dont l’Égypte. Les autorités religieuses turques avaient de ce fait du mal à accepter ce nouveau muṣḥaf, bien qu’ils y reconnaissent {Unsinn!} leur propre style et leur propre méthode d’édition du Coran. Mais ils n’ont vu dans l’entre­prise de Fuʾād qu’une tentative de s’opposer à l’autorité religieuse turque sur le monde musulman.

D’où vient le succès de l’édition du roi Fuʾād dans le monde arabe?

Michael Marx a mis en per­spective historique l’édition du Coran du roi Fuʾād. Il a montré que depuis 1950, ce Coran est devenu la référence incontournable pour les chercheurs et les univer­sitaires euro­péens {!!!!}, avant que cette édition ne soit reléguée en seconde zone par le muṣḥaf du roi Fahd. Des corans « nationaux » sont venus se greffer à ces deux corans « standards », soit pour servir des objectifs éducatifs ou rituels, soit pour glorifier, grâce à de magnifiques éditions, des États ou des institu­tions religieuses.

L’intervention de Philipp Bruck­mayr, de l’université de Vienne, a démontré que l’édition du Caire de 1924 a eu une influence sur l’ensemble de la sphère musulmane arabophone grâce à l’édition du muṣḥaf du roi Fahd appelé aussi « Coran de Médine », qui a été lancée par le roi saoudien Fahd ibn Abdelaziz en 1985. Contrairement à une idée reçue, si l’édition du Caire de 1924 a eu peu d’écho dans le monde arabe musulman, elle {Qutasch: die Fassung von 1952, nicht die von 1924!!} s’est répandue par cette édition de Médine qui est un pillage {Bruck­mayer hat nicht von Raub gesprochen, wie sollte man das Wort Gottes plagiieren???} de l’édition cairote de 1924 et son inté­grale repro­duction à deux excep­tions près {von irgendwelchen Ausnahmen hat Bruckmayr nicht gesprochen ‒ vielleicht wird er in der Druckfassung davon schreiben, denn er hat sich bei mir erkundigt}. Ce muṣḥaf de Médine s’insère dans un projet plus large : affirmer la position centrale de l’Arabie saoudite au sein du monde musulman, en traduisant le Coran dans à peu près quatre-vingt langues et en travaillant à élargir l’influence de l’Islamic University of Medina (IUM) au détriment d’al-Azhar.

Les lawāḥiq

Dans une autre intervention, Mohammed Hassan a abordé la question des lawāḥiq (les annexes) aux différents maṣāḥif imprimés et le rôle du muṣḥaf du roi Fuʾād dans la standardi­sation de ces lawāḥiq. Le premier à avoir donné une annexe conséquente à son muṣḥaf était Riḍwān al-Muḫalla­lātī. Son annexe qui portait sur « la fin de la lecture du Coran » (ḫatm al-Qurʾān) précisait le lieu et la date de l’édition, le nom du copiste, la graphie choisie (al-rasm al-ʿuṯmānī en l’occurrence), le nombre de versets pour chaque sourate, etc. Cette tradition va être con­firmée et enrichie par le muṣḥaf du roi Fuʾād qui ajoutera des pré­cisions sur l’abrogeant et l’abrogé (al-nāsiḫ wa-l-mansūḫ) {UNSINN, wieder eine Erfindung von asma, nicht des Referenten!}, la manière dont le Coran a été révélé, les sept lectures (al-qirāʾāt al-sabʿ). À l’issue de cette très intéressante intervention, une question reste sans réponse : d’où ces lawāḥiq tirent-elles leur légitimité ? {Ziemlich falsch. Mohamed Hassan hat von einer bestimmten Ausgabe gesprochen ‒ hatte sie auch dabei, die diverse Anhänge hat. Davon zu unterschieden ist die Bekanntmachung in der König-Fu'ad-Ausgabe und in der von Mučallalātī, die die Grundlagen der Edition darlegt.}

Une édition officielle azharie?

Dans son intervention, Aziz Hilal a posé la question cruciale : pourquoi attendre 1924 pour imprimer une édition officielle du Coran de la part d’al-Azhar ? L’imprimerie a commencé en Égypte en 1823. Ce produit d’origine européenne ne suscitait que méfiance de la part des musulmans qui refusaient, au départ, que la « parole de Dieu » soit souillée par la technique typographique. Mohammed Ali, qui ne voulait pas d’une confrontation de plus avec al-Azhar, n’a entrepris rien de notable qui irait contre les fatwā-s ottomanes interdisant toute impression du Coran. Quant au coran du roi Fuʾād, son importance ne doit pas cacher le désir d’al-Azhar de faire de ce roi « un calife à la place du calife ». L’abolition du califat laissait un vide que les autorités religieuses ne pouvaient supporter. C’est dans ce contexte qu’il fallait faire un geste fort et symbolique pour les musulmans : éditer le Coran sous l’égide d’un comité scientifique et l’imprimer était le premier pas pour faire du Caire la nouvelle capitale du califat et d’al-Azhar le parrain incontesté de cette édition. Aziz Hilal a aussi noté que la date donnée dans le colophon de cette édition est 1919. Le choix de la date de 1924 retenue par la tradition correspond symboliquement à la date de la sup­pression du califat.{Ich habe das anders gehört: Nichts von der Azhar als klarem Paten der König-Fu'ad-Ausgabe, sondern davon, dass in den Publikationen der Azhar die Ausgabe gar nicht erwähnt wurde!!!!!!}

Quelle édition? La question du rasm

Dans le dernier panel du colloque, l’intervention de Omar Hamdan de l’université de Tübingen, a consisté à expliquer les raisons du choix du rasm al-ʿuṯmānī comme écriture du Coran. Il part d’une citation de Bāqillānī (m. 403/1013) qui affirme dans son Iʿǧāz al-Qurʾān que « le livre fut écrit selon la manière la plus courte (ʿalā al-ṭarīq al-aḫṣar) », et c’est le rasm al-uṯmānī qui rend possible cette manière courte. En effet, ce rasm préfère la suppression (ḥaḏf) à chaque fois que cela est nécessaire. Ainsi, par exemple :

  • Quand il y a rencontre de deux wāw, il est nécessaire d’en supprimer un : il faut écrire لا تلون à la place de لا تلوون.
  • Le pronom suffixe doit toujours être collé à sa lettre mère : فأحيهم à la place de فأحياهم. C’est le yāʾ qui est la lettre mère (al-ḥarf al-umm) pour le pronom suffixe et non pas le alif.
  • Il faut supprimer l’obstacle (izālat al-ḥāʾil) qui empêche de faire du mot une seule unité : il faut écrire نضّختن au lieu de نضّاختان.

On peut multiplier les exemples pour montrer tout d’abord que pour le Coran, la priorité est donnée, non pas à la lecture (al-qirāʾa), mais à la récitation (al-tilāwa). Pour les musulmans, pour que le Coran vive toujours « dans les cœurs des hommes », la lecture ou l’écriture doivent toujours être orientées et contrôlées par la récitation et par le ḥifẓ.

Omar Hamdan a par ailleurs montré que le muṣḥaf du roi Fuʾād ne respectait pas toujours les règles de ce rasm al-ʿuṯmānī.

Quelles perspectives de recherche?

Dans son intervention conclusive, Asma Hilali a proposé un programme pour les recherches à venir. Elle propose notamment d’intégrer la question des éditions au sein d’une archéologie des savoirs.

Mittwoch, 24. November 2021

LXX ‒ Marijn van Putten

Marijn van Putten hat sich mittels sehr alter Manuskripte den ʿUṯmānischen rasm ‒ nicht zu verwechseln mit dem «ʿUṯmānischen rasm», der dreihundert Jahre jünger ist ‒ der Siebzigsten Sure erfasst.
Von mir verglichen mit dem maghribinschen rasm (hier in der Ausgabe von Brunai) und dem indischen (hier in der südafrikanischen Ausgabe WII).

Samstag, 13. November 2021

Iran ‒ die Anfänge

Wann der erste muṣḥaf in Iran gedruckt wurde, überlasse ich Brill, die eine Mikrofiche-Edition der frühen Koran-Drucke in der islamischen Welt angekündigt haben.
Hier Bilder aus zwei Drucken, die man schon jetzt sehen kann:
Tehran 1246h/1829m:
Tebriz 1249h/1832m:
Einer von 1846 ist hier, und einer von nch 1850 hier:

Montag, 8. November 2021

Tom Milo ‒ mushafmuscat.om ‒ mushaf oman

Gute Nachricht über Tom Milos mushafmuscat.om
Schlechte Nachricht für Tom Milo
Thomas Milo hat die Regeln des Hof-Osma­nischen her­aus­gearbeit, er spricht von der Grammatik des Schreib­stils. Er ist dabei sehr streng, hat alles was zwei,drei besten nicht gemacht haben, als falsch kategorisiert, auch wenn andere osmanische Kalligraphen das auch mal gemacht haben.
Er und seine Crew haben diesen Schreib­stil auf dem Computer nachgemacht. Anders als in Open­Type macht seine Soft­ware es so wie die Kalli­graphen:
erst der Strich, dann die Punkte, dann die Vokale und dann die Zusatz­zeichen. Er hält sich an die Grammatik: die Zeichen einer Klasse müssen in der richtigen Reihen­folge kommen, sind aber nicht streng an (ihre) Basis­buch­staben gebunden.
In Kein Standard habe ich eine Stelle in 4:4 moniert, in der ein madda über einem Konsonaten steht, obwohl es ‒ seit G24 und ʿUṯmān Ṭaha ‒ nur über einem Vokal stehen darf.
Heute habe ich mir die Stelle wieder ange­schaut; der Fehler ist korri­giert:
Schon vorher hatte Tom Milo Kompromisse gemacht. Für ihn gehören Punkte über/unten den GANZEN Buchstaben (d.h. inkl. der Ver­bindung zum nächsten Buch­staben bzw. des Schluss­schwungs), die Omanis wollten ihn näher am Zahn/Stachel. Milo wollte eher Stapelbuchstaben, die Omanis wollten eher von-rechts-nach-links. Milo kam den Auftraggebern entgegen.
Sein elektronischer Mushaf ist wunderbar!.
Trotzdem gibt es ihn nicht als Kodex, nicht auf Papier.
Statt dessen gibt es jetzt einen Muṣḥaf ʿOmān ‒ übrigens gar nicht so streng auf Grund­linie wie bei ʿUṯmān Ṭaha, gar nicht viel un-osmanischer als bei Milo. Warum wurde Milos Werk nicht DER Mushaf des Sultanats?

Hafez Osman der Ältere (der Große) Drucke

Ich habe ja schon mehrmals über die beiden Hafez Osmans gepostet, zugegeben, dass ich ihre Schrift nicht sicher ungescheiden kann, mich desh...